• L'ultime révélation de Montségur*

     

    En admirateur passionné de la légende arthurienne et en observateur intéressé au premier chef par l'expédition de 1937 dans le Languedoc, Himmler prit ses dispositions pour recevoir dignement le Graal et lui offrir un abri plus digne que la misérable caverne du Sabarthez qui avait dû lui servir de refuge depuis sept siècles. Il semble bien que son choix se porta sur le château de Wewelsburg près de Paderborn, en Westphalie. Ce Burg, alors, en ruine, séduisit Himmler par la majesté de ses proportions puisqu'il devait en faire le château du nouveau temple nazi, gardé par les modernes moines-chevaliers qu'étaient pour lui les S.S...

    Des milliers de prisonniers politiques travaillèrent à reconstruire l'édifice, dont la salle à manger, à elle seule, n'avait pas moins de 30 mètres de long. Le Reichführer (copiant les chevaliers de la Table ronde attendant le Graal), lors des repas, n'acceptait autour de lui pour ses commensaux que douze officiers supérieurs de la S.S. Situé sous la salle de réunion aux dimension impressionnantes, le saint des saints, voûté en ogives, devait recevoir le prestigieux Graal, sur un autel de marbre noir, frappé de deux runes S.S. en argent.

    Les méditations des hôtes de Wewelsburg avaient trait à la mystique biologique, à la morale de l'honneur, au mythe spirituel du sang et aux autres thèmes gnostiques et dualistes chers aux élites d'outre-Rhin. Ces retraites avaient pour cadre une salle de près de 500 mètres carrées, située à l'aplomb de l'autel de la nouvelle religion.

    Le lieu qui devait accueillir le Graal une fois décrit, il reste à relater les événement qui se déroulèrent dans l'Ariège et particulièrement à Montségur entre 1943 et 1944. Le 16 mars 1944, quelques occitans vinrent commémorer au sommet du Pog de Montségur le 700è anniversaire du sacrifice des cathares morts sur le bûcher. Rassemblés depuis l'aube, ils avaient prié pour le repos des Parfaits qui avaient préférés se laisser brûler vifs plutôt que de renier leur foi.

    Midi approchait quand surgissant des nuages, un avions se livra à une exhibition ahurissante pour les quelques péperins qui occupaient le château. Ayant mis ses fumigènes en action, l'avion dessina dans le ciel une gigantesque croix celtique avant de disparaître vers la région de Toulouse tandis que les spectateurs, réalisant enfin la signification de cet événement, se découvraient tous. Rosenberg, selon toute vraisemblance, se trouvait à bord de l'appareil.

    Cet événement prouve, s'il en était encore besoin, tout l’intérêt que Rosenberg, grand maître des recherches ésotériques, ainsi que Heinrich Himmler, chef de la S.S., portaient à l'histoire du Moyen Age occitan.

    Cet intérêt, nous le retrouvons dans la mission mystérieuse que les occupants nazis devaient effectuer de 1943 à 1944 sur les sites cathares du comté de Foix, s'aidant en cela des indications précises recueillies près de dix ans auparavant par l'homme de confiance de Rosenberg et de la Société des chercheurs du Graal : Otto Rahn.

    En ce mois de juin 1943, un groupe d'Allemands, comprenant de nombreux savant, protégés par des miliciens français, s'installe sur le Pog de Montségur. La campagne de fouilles dure jusqu'au mois de novembre de la même année, mais sans résultat semble-t-il. Les recherches devaient reprendre au printemps de 1944.

    Nous devons ajouter que les pèlerins français du 16 mars 1944 qui avaient demandé au général allemand d'autoriser ce pèlerinage, se virent répondre qu'il était défendu de fouler cette "terre allemande" car le IIIè Reich avait des "droits historiques" sur Montségur.

    Il est probable que Rosenberg se rendit peu après sur le site de Montségur, pour rendre un premier hommage au Graal, juste après sa découverte. Les fameuses tablettes runiques auraient été trouvée, non pas dans les grottes de Sabarthez (où Otto Rahn les cherchait), mais sur l'itinéraire historique des cathares, près du col de la Peyre. Nul ne saura sans doute jamais le fin mot de l'histoire.

    On peut souligner toutefois que si les S.S. furent (et tout semble le démontrer) les ultimes dépositaires du vieux Graal aryen, alors l'ordre secret des Aryens survit toujours à l'échelon national-socialiste le plus élevé.

    Un général de la S.S. rejoignait l'amiral Dönitz quand celui-ci déclarait : " La flotte sous-marine allemande est fière d'avoir construit un Paradis terrestre, une forteresse inexpugnable pour le Führer, quelque part dans le monde. "

    Cette base secrète, les chercheurs l'ont localisée en Terre de Feu, car l'archipel fuégien, composé d'un nombre incalculable d'îles, constitue un repaire idéal pour ce genre d'installation. Il serait bien improbable toutefois que le Graal y ait été emporté après la débâcle, si tant est que cette base sous-marine ait réellement existé. Les recherches concernant le Graal des Aryens se sont plutôt orientées vers les Alpes bavaroises, érigées par les nazis en dernier réduit susceptible d'offrir une résistance prolongée. Pour imaginer ce qu'aurait pu être cette forteresse naturelle, on peut faire le parallèle avec ce que le Suisses ont réalisé près de la ville de Martigny où la haute vallée du Rhône se trouve littéralement verrouillée contre tout risque d'invasion.

    En 1945, Hitler refusa toujours de rallier le réduit alpin. Pourtant, la région d'Aussee, au cœur des Alpes autrichiennes, offrait un repaire presque inexpugnable.

    Selon le grand "chasseur" de nazis, Simon Wiesenthal, des milliers d'hommes auraient commencé à se replier dans cette région pendant l'année 1945 ; le chef de la Gestapo, Ernest Kaltenbrunner, se réfugia dans un chalet de village ; le S.D., le R.U.S.H.A. (service central pour la race et la colonisation) et l'Abwehr y transportèrent leurs documents secrets, sans parler du fameux trésor de l'Allemagne nazie que l'on a jamais pu retrouver et que l'on situe un peu partout en Europe centrale.

    Ces histoires de trésors cachés, bien faites pour enfiévrer les imaginations, ont souvent été mêlées à d'autres nouvelles annoncées par les journaux, concernant les mystérieuses centrale secrètes nazies et autres organismes comme l'Araignée ou l'Internationale de Stockholm, accusés de comploter pour le retour d'Hitler. Dans cette "mythologie" nazie, il est bien difficile de démêler le vrai du faux.

    Néanmoins, au lecteur incrédule,nous rappellerons que les vieux mythes renaissent parfois avec une puissance imprévisible. Témoin cette nouvelle rapportée par le très sérieux Journal des Débats du 22 janvier 1929 et qui a trait à une de ces "explosions" liées aux plus anciennes traditions : " En 1925, une grande partie des Indiens Cuna se soulevèrent, tuèrent les gendarmes du Panamà qui habitaient sur leur territoire, y fondèrent la République indépendante de Thulé dont le drapeau est un svastika sur fond orange à bordure rouge. Cette république existe encore à l'heure actuelle. "

    Si, en 1929, une république nationale-socialiste existait en Amérique latine chez des Indiens dégénérés, ce phénomène n'était-il pas dû au reflet d'une tradition, commune à toutes les vieilles civilisations et selon laquelle il existait un continent supérieurement développé (Hyperborée ou île Blanche) dont la capitale était Thulé, qui disparut dans une catastrophe cosmique ?

    La question est d'importance car de sa réponse dépend la signification profonde du Graal : son existence même s'appuie sur le souvenir de cette Grand Tradition. L'écriture runique serait la clé permettant de trouver la solution de ce problème ; les penseurs nationaux-socialiste n'ont pas manqué de faire du Graal un message en écriture runique ancienne, qui serait le dernier legs du royaume boréal de Thulé.

    La question reste posée car il parait bien certain que les cathare ont été incapables de déchiffrer ces tablettes de pierre en "langue païenne enchevêtrée ".

    On retrouve dans les anciennes aires de population scandinave la trace des runes. C'est ce que les géographes appelleraient une runologie d'exportation ; ainsi, à partir de 1020, les colonies scandinaves d'Amérique sont d'ores et déjà installées. De là cette découverte très importante : la pierre de Heavener, trouvée en 1830 par des Indiens Choctaw et qui fut prise à l'époque pour un exemple caractéristique d'écriture indienne ; la pierre ne fut reconnue comme runique qu'en 1948 par Mme Gloria Farley, qui la remit, le 28 septembre 1959, à l'Oklahoma Historical Society ainsi que sa traduction.

    Il serait alors possible d'expliquer par l'initiation des Viking la connaissance du svastika par les Indiens

    Nous pensons pour notre part que les runes sont bien antérieures aux expéditions scandinaves ; car les runes sont dites aussi reginnkunnar, c'est-à-dire "nées des dieux". Il est plus que probable que les runes ont remplacé des signes existant avant elles et utilisées de la même manière comme écriture sacrée.

    Interdites par l'Eglise, les runes n'en subsistèrent pas moins. Ce n'était pas la faute des moines d'Irlande qui firent, dans le même état d'esprit, brûler dix mille manuscrits celtiques sur écorce de bouleau qui renfermaient peut-être des trésors de sagesse. Tant bien que mal, les runes se maintiennent jusqu'au XVIIè siècle qui les voit disparaître définitivement, mais la runologie, née à la même époque, prend heureusement le relais.

    Les runes ont persisté à notre époque sous leurs formes les plus insignifiantes : le svastika et le double Sieg solaire ont eu la renommée que l'on sait (les deux lettres S.S. désignaient les premiers signes de cet alphabet). En France, et plus particulièrement en Normandie, les roues solaires de paille tressées et enflammée inaugurent les feux des solstices d'été et le h, ou rune étoilée, souhaite au Danemark la bonne année à chacun.

    Nous ne pouvons aujourd'hui remonter jusqu'à l'origine des premières runes, mais simplement faire état de ce courant graalique hyperboréen dont Otto Rahn et les dirigeant nazis ont été les plus récents adeptes. Un auteur comme Rauschning a perçu la vérité derrière le mouvement politique à grand spectacle que fut l'hitlérisme : " Tout Allemand a un pied dans l'Atlantide où il cherche une meilleure patrie et un meilleur patrimoine. Cette faculté de dédoublement qui leur permet à la fois de vivre dans le monde réel et de e projeter dans un monde imaginaire se révèle tout spécialement dans Hitler et donne la clé de son socialisme magique. "

    Un écrivain comme Arthure Machen appartient à ce même courant graalique hyperboréen : il suffit de se pencher sur son livre Le Grand Retour pour y retrouver tous les thèmes que nous avons évoqués. Machen était en étroit rapport avec le mouvement britannique de la Golden Dawn et ses émanations allemandes qui devaient aboutir au groupe Thulé, synthèse de toutes les aspirations de Machen.

    Dans les derniers jours d'avril 1945, des mystérieux témoins font mentions de l'envol mystérieux dans la région de Salzbourg, d'un quadrimoteur dont la destination est à jamais inconnue.

    Selon l'écrivain Jean-Loup, cet appareil aurait emporté les initiés de l'ordre Noir dans un refuge de l'Amérique latine préalablement aménagé. Cette hypothèse ne nous satisfait guère. La thèse selon laquelle l'opposition de la S.S. européenne à la S.S. germanique aurait abouti à une hiérarchie parallèle au sein de l'ordre Noir ne relève pas d'une querelle idéologique mais plutôt d'une crise de recrutement, et il semble douteux, dès lors, qu'une des deux fractions en présence ait pu disposer d'un tel appareil pour permettre à ses dirigeant de fuir la justice des vainqueurs.

    Dans de telles conditions, qu'il nous soit permis d'avancer une hypothèse plus réaliste, puisque aucune base sous-marine n'a jamais pu être découverte là où les auteurs la situe le plus généralement, à savoir en Terre de Feu. Si un tel appareil a pu décoller dans les derniers jours de 1945, il n'a pu transporter dans ses flancs que des initiés au sens propre du terme, c'est-à-dire des personnalité titulaires d'un haut savoir, et peut-être même des initiateurs dont la trace se perd dans les derniers mois de la guerre mais dont la présence dans l'Allemagne hitlérienne ne fait plus aucun doute... Or, où auraient pu se rendre ces personnages sinon là où tout le monde situe une bonne part de l'initiation actuelle et passée, nous voulons parler de l'Asie ? Le rayon d'action d'un tel appareil le permettait facilement, ainsi que les nombreux contacts pris tout au long de la période qui nous intéresse. La question est désormais posée et il semble bien, dès lors, que tous les chemins mènent sinon à Katmandou, du moins dans la chaîne himalayenne.

    Quant au trésor spirituel, un deuxième événement plus significatif encore nous permet de supposer que son histoire ne s’arrête pas avec la défaite militaire de ses nouveaux possesseurs. 

    Le 2 mai 1945, en effet, une compagnie de S.S. "à destination spéciale", composée uniquement d'officier, barrait la route Innsbrück-Salzbourg, pour permettre à un convoi descendant du célèbre Berghof de se frayer un passage au milieu de l'avance alliée. Ce convoi déboucha au carrefour de l'Isar et de sa vallée dans la nuit où Berlin capitulait ; ayant ramassé au passage ses éléments de protection la colonne poursuivit sa route en direction de la haute montagne. 

    Arrivé au pied du massif du Zillertal, un petit groupe d'officier S.S., triés sur le volet, se vit remettre un lourd coffre de plomb après une courte cérémonie à la lueur des torches. Responsable du mystérieux chargement, ils prirent le sentier menant au glacier de Sscleigeiss. C'est là à l'aplomb d'une corniche de neige, qu'aurait été enfoui l'objet, le Graal de Montségur suivant toute probabilité.

    Mais l'aventure ne devait pas s’arrêter là ! Les bruits ne tardèrent pas à se propager dans la région attirèrent de nombreux curieux à la recherche de trésors moins spirituels. Tous ces chercheurs devaient connaitre un sort peu enviable. On les retrouva pour la plupart affreusement mutilés, tel le lieutenant autrichien Franz Gootliech, les alpinistes Helmuth Mayr et Ludwig Pichler, ou même décapités comme Emmanuel Werba en 1952.

    Faut-il croire que le mystérieux coffre enseveli dans la neige des glaciers éternels et renfermant les précieuses tablettes de pierre en écriture païenne enchevêtrée recèle les lois éternelles des Aryens, analogues aux Dix Commandements de Moïse ?

    Ces nouvelles tables de la Loi, destinées à servir de guide aux survivants des cataclysmes que nous prépare la civilisation de l'atome, aurait dû être restituées par la moraine frontale du glacier aux alentours des années 1990 - 1995.

    Dans cette attente, une garde vigilante composée de fidèles de l'ordre Noire veille autour de la montagne pour recueillir l'ultime révélation.

    Que s'est-il passé à ce moment ? Le saurons-nous un jour ?

     


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